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La pression s’est faite de plus en plus forte sur les monnaies des pays occidentaux et en particulier sur l’euro et sur le dollar.

Et elle va continuer durant la semaine qui s’annonce.Tout d’abord pour l’euro, les marchés ont poussé sur l’Italie, contrainte de donner en fin de semaine un tour de vis supplémentaire à son plan d’austérité.Mais c’est toujours et encore la Grèce qui inquiète, qui affole. Faute d’un pouvoir exécutif réel au sein de la zone euro, c’est la cacophonie et l’atermoiement qui règnent en maître. Mais à force de différer la mise en place d’un véritable plan d’aide, les exigences des investisseurs pour garder ne serait-ce qu’une once de confiance dans les dettes souveraines européennes, ne cessent pas de s’accroître, poussées par les agences e notations.

C’est donc en catastrophe qu’un nouveau sommet européen a été convoqué jeudi 21 juillet, en principe pour entériner un réel plan d’aide à long terme pour la Grèce.Sans mesures concrètes adoptées lors de ce sommet, la Grèce pourrait bien aller au défaut de paiement, voire sortir de la zone euro. Ce qui provoquerait un cataclysme sur les marchés boursiers et sur la monnaie unique.

Et ce n’est pas les tests de résistance des banques européennes dont les premiers résultats sont sortis vendredi 15 juillet qui ont rassuré outre mesure les investisseurs.Aux Etats-Unis la situation n’est guère plus brillante.Le bras de fer entre démocrates et républicains que j’avais évoqué depuis plusieurs semaines déjà, bat actuellement son plein. Au point que certain évoquent la possibilité d’un « Camp David » sur le sujet de la dette américaine.

Les agences de notation, Moody’s et S&P, ont placé la semaine passé la dette américaine sous surveillance négative, préalable à une dégradation du triple A.L’enjeu est double. Il est nécessaire que les Etats-Unis relèvent le plafond de leur déficit budgétaire 2011 pour échapper à un défaut de paiement début août, et qu’ils adoptent un plan d’austérité pour juguler puis diminuer leur dette sur le long terme. En point de mire évidemment, ce sont les élections présidentielles de 2012.

De son côté Ben Bernancke, le patron de la FED, a soufflé le chaud et le froid sur les marchés lors de ses interventions la semaine passée devant le congrès américains.Il a tout d’abord dépeint un panorama assez sombre de l’économie américaine avec un chômage persistant et un secteur immobilier toujours fortement déprimé.Il a cependant ajouté, l’inflation se résorbant, qu’un nouveau plan d’injection de liquidités pouvait être mis en œuvre. Ce qui a ravi alors les marchés boursiers.

Mais il s’est rétracté le lendemain en déclarant qu’un tel plan n’était finalement pas à l’ordre du jour.Les deux plus grandes monnaies du monde sont dont donc sur la sellette et la semaine à venir est celle de tous les dangers.

Pour les traders, plutôt que de les jouer l’une contre l’autre sur la paire eur/usd, il sera préférable de rechercher des opportunités contre les monnaies refuges, franc ou yen, ou sur des paires croisées. Les métaux précieux côtés en dollar, devraient eux-aussi tirer leur épingle du jeu.

Ce sont les évènements qui vont se dérouler des 2 côtés de l’Atlantique qui vont écraser les marchés.Les indicateurs économiques qui seront publiés cette semaine n’auront que peu de poids face aux inquiétudes sur les dettes souveraines qui devraient connaître leur apogée.

Aussi n’est-il pas utile de vraiment les détailler cette semaine.Cependant, le Canada qui ne connaît pas de problème de dettes souveraines, publiera bon nombre d’indicateurs sur la semaine et le Loonie (dollar canadien) sera à surveiller étroitement.

Avec tout d’abord mardi 19 juillet la décision dutaux de base attendu sans changement à 1%.Puis le lendemain mercredi 20 juillet c’est le rapport de la politique monétaire canadienne qui sera rendu public.Enfin, le vendredi 22 juillet, ce seront les statistiques sur l’inflation du mois de juin et les ventes de détail du mois de mai qui retiendront l’attention.

Va-t-on constater que côté Canada, l’économie est en meilleure forme que celle de son grand voisin américain ?

Auquel cas le Loonie pourrait sensiblement s’apprécier.Ou au contraire, que les indices canadiens se tassent dans le sillage de l’économie américaine ce qui pèserait sur la monnaie canadienne ?

Pour compléter cette analyse fondamentale, n’hésitez pas à consulter nos Analyses.

La paire est doublement impactée par les fondamentaux.Pour le yen, il s'agit bien évidemment de la triple catastrophe qui a frappé le pays, tremblement de terre, tsunami et catastrophe nucléaire, cette dernière étant toujours malheureusement en cours avec une issue toujours aussi incertaine.

Dans un premier temps le yen s'est fortement évalué, les investisseurs vendant ce qui était le plus risqué, actions, opérations de carry-trade, monétisant leurs avoirs. Puis dans un second temps, la BoJ aidée par les banques centrales des pays du G7 a vendu massivement du yen pour pour permettre à la monnaie de se déprécier, alors qu'elle avait fait un plus haut historique face au dollar américain.

De son côté, la monnaie unique est en progression, portée par une perspective d'augmentation des taux de base début avril, et par l'attente des investisseurs du renforcement du pacte de stabilité et du fonds de soutien qu'ils espèrent voir émerger de la réunion des membres de la zone euro en fin de semaine.

Les formidables à-coups que la paire a connus récemment sont le reflet des fondamentaux exposés ci-dessus.Il est à remarquer que le pire de la descente de la paire a été stoppé par son support oblique, désormais parfaitement validé.Les cours sont désormais sur une zone de résistance qui donne du fil à retordre à la paire, cette résistance ayant déjà été travaillée sans succès en octobre et novembre 2010.En cas de dépassement des 115,65, un ordre d'achat peut être initié avec pour objectifs les 117,80 puis les 119.

En cas de nouvel échec à dépasser la résistance matérialisé par l'enfoncement des 114,80, on pourrait à la vente viser les 113,80 puis les 111,60.

A terme, le yen est condamné à se déprécier.Attention si vous entrez en position de placer assez vite un stop de protection au point d'entrée, tant la volatilité peut être importante en ce moment.

Une position à la hausse ne serait pas contrée par les banques centrales.

 

 

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